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Maquette présentée au pavillon Danois lors de la biennale d’Architecture de Venise 2016 © Niklas Adrian Vindelev et Leonora Krag

Yvivre questionne et souhaite trouver des solutions aux enjeux contemporains de la production du logement de demain, parce qu’il constitue la matière de nos villes et de nos vies et qu’il est aujourd’hui malmené par plusieurs tendances.

L’offre actuelle complètement déconnectée des besoins contemporains pousse à imaginer de nouvelles formes d’habitat prenant aussi en compte la fluctuation des situations familiales ou les interactions grandissantes entre espaces domestiques, professionnels et de loisirs.

Ainsi, l’équipe d’Yvivre, dans sa démarche novatrice tente de répondre à la problématique suivante :

Comment répondre à la nécessité de densifier l’urbain, faciliter l’accès à la propriété tout en proposant des logements adaptés aux nouveaux modes de vie et aux besoins spécifiques des ménages ?

 

• Habitat individuel vs Habitat collectif

La maison apparait comme la réponse idéale en termes de personnalisation et de liberté d’habiter : un cahier des charges ouvert, un seul décisionnaire, une grande capacité d’adaptation aux évolutions du foyer, un espace extérieur…

Or on observe une distorsion galopante entre les directions que prennent le développement urbain qui se veut durable (limitation de l’expansion urbaine sur les terrains naturels ou agricoles, crise des mobilités, nécessité de réhabiliter et de densifier les centres urbains…) et les désirs des habitants (appropriation, évolutivité, surfaces généreuses, prix d’achat et de revente…).

L’imaginaire idéalisé de la maison est donc plus de l’ordre du fantasme que de la réalité.

Alors, comment sortir du paradigme de la maison individuelle en le conciliant à une densification heureuse ?

Ou plutôt, comment ré-enchante-t-on l’habitat collectif ?

 

• Vos envies, votre programme.

Comme vous personnalisez votre cuisine IKEA ou composez votre salade, dans une démarche de construction d’une maison individuelle vous définissez vos besoins et envies avec l’architecte.

C’est exactement comme cela que l’on pourrait et devrait raisonner pour agir sur la fabrication du logement collectif :

Comment ? En remettant l’habitant au début du processus de fabrication de son habitant.

Pour cela, il suffit simplement de renverser la chaine de production classique (promoteur > architecte > habitant) en mettant l’acquéreur et son programme en début de chaine. Ainsi ne plus penser à la place de l’acquéreur mais avec lui de telle sorte à l’impliquer dans la fabrication de son futur lieu de vie et sortir de la logique de « produit immobilier ».

 

• Habitat participatif

Cette approche consiste pour des particuliers à se regrouper à plusieurs pour concevoir leur futur logement sur-mesure et monter un projet immobilier commun, en autopromotion.

Ce modèle alternatif a beaucoup de vertus mais parallèlement il a énormément de mal à émerger et reste marginal car il est difficile de rivaliser avec la production « conventionnelle » (produits immobiliers préconçus, montages optimisés, leviers financiers et commerciaux importants, maitrise foncière…).

Ce modèle nous a cependant interpelé tant ses objectifs vertueux nous semblaient louables et souhaitables.

Nous nous sommes demandés comment le simplifier pour le démocratiser.

 

• Outil digital Yvivre

Aujourd’hui, on peut compter sur le digital pour fluidifier, faciliter et accélérer les processus

Alors pourquoi ne pas s’en servir pour repenser le modèle de fabrication du logement, à l’ère de l’économie collaborative ?

– En impliquant l’habitant dès le début du projet immobilier

– En synthétisant et structurant ses besoins via le digital

– En remettant cette synthèse aux professionnels du bâtiment qui se chargeront de construire l’immeuble

Le digital et le collaboratif ont bien ça de révolutionnaire, c’est qu’ils synthétisent de très grandes quantités d’informations et créent des effets d’échelle qui ouvrent les champs de la création et décloisonnent les pratiques.

Grâce aux outils Yvivre et à la communauté créée autour des opérations. L’acquéreur apprend désormais à connaitre préalablement sa future copropriété, ses règles et ses membres. Grâce aux données renseignées (envies, centres d’intérêts, foyer), un algorithme de suggestion offre en plus la possibilité aux membres d’être mis en relation en sous-groupes afin de les inviter à mutualiser des espaces sur-mesure au sein de la future résidence. Une disposition toute simple pour plus de qualité, d’espace et d’art de vivre !

 

Grâce à ce changement de paradigme, on démocratise la fabrication des logements pour qu’habiter ensemble ne soit pas une contrainte mais une opportunité.

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