De l’importance de la programmation collaborative pour réenchanter durablement le logement

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Collage par Desiree Casoni

Au regard du succès grandissant de l’habitat participatif auprès du grand public et des institutionnels, mais aussi de la multiplication des appels à projets urbains innovants mettant l’accent sur l’innovation programmatique, il semblerait que la programmation prenne une place de plus en plus prépondérante dans le montage des opérations immobilières.

Les besoins des habitants ne sont aujourd’hui plus du tout pris en compte dans la commande architecturale de logements. Dopé par les « produits » immobiliers destinés aux investisseurs et une demande politique soutenue, le marché du neuf est sous tension, dominé par une offre de logements dont les typologies sont héritées de l’après-guerre, tous construits sur le même modèle. Une uniformisation du bâti renforcée par la sur-normalisation de la construction, ne tenant pas compte des besoins spécifiques des individus, ni des caractéristiques du lieu.

Or le logement se doit de répondre à un certain nombre de fonctions essentielles qui dépassent le strict cadre de l’abri, cela invoque les modes de vie, les trajectoires individuelles, la dynamique d’un foyer, d’un territoire… Compte tenu de la population vieillissante, de la mutation des structures familiales, des modes de travail et moyens de déplacements, il parait désormais nécessaire de repenser la fabrique du logement pour formuler une offre plus contextuelle, plus flexible, plus désirable, en phase avec les usages contemporains.

Le développement durable traduit cette complexité, c’est-à-dire la prise en compte des enjeux globaux que sont l’économie, le social et l’environnemental dans un projet mais aussi un certain nombre de facteurs importants : la performance environnementale, le cycle de vie du bâtiment dans un monde en mutation constante.

En plaçant la programmation collaborative au cœur de la conception et en amont de la chaîne de fabrication, on réinterroge radicalement la manière d’aborder un projet. Le paradigme permute. D’un cahier des charges établit sur des projections (études capacitaires foncières, bilans économiques, stratégie commerciale) on s’oriente vers un programme basé sur une demande réelle et fondée : celle du futur occupant.

Cette intention programmatique, ambitieuse et pragmatique est un élément clé de l’innovation – en témoigne les réponses aux appels à projets type ‘Réinventer Paris’ – et décline tout le reste. En centrant l’attention sur l’usage, les contraintes sur les sites sont desserrées : choix de conception, solutions techniques, montages …

Néanmoins, pour se donner les moyens de sonder les véritables besoins des usagers et du site, il convient nécessairement de sortir de la dualité promoteur-aménageur (pour qui la programmation approfondie n’est pas le cœur de métier) et ainsi reconfigurer le système d’acteurs pour y agréger des compétences pluridisciplinaires et ouvertes. Au-delà des seuls futurs habitants, un véritable travail de recherche des partenaires ou futurs exploitants à associer (suffisamment solides pour garantir la mise en œuvre du projet) peut être opéré par le promoteur ou tout autre acteur spécialiste dans la maîtrise d’usage.

Il en va également de la mise en place d’une vraie méthodologie de travail collaborative, agile, afin d’expérimenter ce montage complexe. A chaque opération sa concertation, son réseau d’acteur et sa méthode, une seule constante : la programmation inclusive.

Ce chamboulement les pratiques offre un nouveau terrain de jeu très ouvert pour les architectes et une meilleure appropriation du projet par les habitants en plus de renforcer le lien avec le territoire d’implantation de l’opération. Ce système fertile permet ainsi la fabrication d’opérations atypiques, singulières, ouvrant le champ à une grande diversité programmatique.

Propre à chaque contexte, l’offre se multiplie à l’instar des tiers lieux, espaces de coworking, jardins partagés, toitures habitées, etc.

 

Construire collectivement et sur mesure

S’inscrivant dans la tendance des plateformes participatives, Yvivre propose une véritable méthodologie de projets portée par les futurs propriétaires qui remet l’habitant au cœur du processus de fabrication des opérations de logements, et lui donne l’occasion de n’être plus seulement utilisateur mais bel et bien acteur de son cadre de vie.

Forts des constats exprimés ci-avant, la solution Yvivre tend à formuler une réponse et s’applique à mettre en œuvre un outil pratique de programmation collaborative. En misant sur un écosystème d’acteurs (promoteur – bureaux d’études – sociétés d’aménagement – associations – partenaires privés …) autour d’un foncier et en organisant un meet-up de futurs habitants en son sein, sans pré-requis, la plateforme se mue en laboratoire collectif innovant d’échanges et d’ateliers pour établir le futur programme.

L’outil digital a cela de précieux c’est qu’il permet de fluidifier et de déployer ce processus de programmation inclusif en rassemblant des personnes investies de tous horizons et en révélant leurs envies communes, pour créer des synergies, développer le potentiel d’un projet de vie (espaces partagés, vivre-ensemble, adéquation aux besoins, etc).

Ce sont des outils didactiques pour parler d’architecture avec le grand public, et plus paradoxalement, un espace virtuel pour construire les habitacles du réel.

Construire collectivement et sur-mesure avec yvivre : par ici 

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